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13 juin 2010

Cette fois je crois que nous sommes complètement ca y est.

Ca fait des jours que je suis sur l'écriture de mon chef d'oeuvre, une nouvelle note, dont le sujet n'est autre que ma nouvelle égérie ! Qui est-ce, qui est-ce, vous demandez-vous crevant d'impatience ? Qui est cette princesse inconnue ? Ca restera un mystère - encore quelques semaines, peut-être des années. Ca aurait du être aujourd'hui, mais vous ne pouvez pas rester sans faire la connaissance d'un monsieur que j'ai croisé hier, et qui mérite autant que beaucoup sa place aussi.

Avant tout, je voudrais m'excuser, quand je dis "Vieux", ça peut paraitre péjoratif, méprisant voir insultant pour des fans de jeunesses (et de jeunettes ?), pour des éternels beaux gosses qui ne reculent devant rien et surtout pas devant l'âge. Mais pas du tout. Avant tout, je tiens à le dire, j'aime les vieux. Pas tous, évidement, mais quand même, ils m'émeuvent.

Il était là, les fesses à l'air, en travers de la porte à parler avec la plus grande délicatesse de "Premières fois" diverses, entourée de ses commentatrices habituelles - là, encore, d'aucuns, méchantes, n'hésiteraient pas à leurs consacrer une note désagréable, mais je suis d'humeur si nostalgique que la haine ne m'atteint pas ! - lorsque me revint soudain un flash du passé, un de ces souvenirs fugaces mais intenses, qui ne disparaissent vraiment jamais.

Son visage sournois, aperçu sur des photos perdues, son air de Nosferatu  en plein soleil, errant de blog en blog pour l'éternité. Cet homme m'a toujours perturbé, et fait peur je dois l'avouer. Tout était violet et rose, les mots désalignés, les images qui se suivent, sans lien, sans rien, c'est assez horrible. Et il enchaine, année après année, les mêmes notes déglinguées, entre littérature, philosophie, et vie de famille. Si vous avez le temps, il y a des notes fantastiques, de quoi cracher des nuits entières, mais pas ici, les commentaires sont faits pour ça. [C'est tellement une star qu'il a du ouvrir le même blog mais sur une autre plateforme pour gérer son flux de visiteurs, fou, non ?]

Après ce retour dans le passé, je suis soudain déçu de mon nouveau vieux. Il a beau faire des efforts, il sera toujours derrière. Ca doit être le côté romantico-sexuelle tendance fin de vie qui m'échappe, qui manque justement de cette vie qui m'allume, qui alimente ma douce tendresse.

Si jamais, vous vous passionnez, il y a tout un réseau !

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7 mars 2010

Dépliée.

Ça fait trois ans, maintenant qu'on se connait. Il est temps pour moi, de vous dévoiler un peu plus de moi. Ne serait-ce qu'une photo, ou trois. C'est un peu légitime, depuis le temps qu'on se promet des présentations.

Et c'est tellement chic les blogs avec des photos. Oh, certes, j'aurais pu me contenter de photos de magasines, un peu comme Dame Marianne et toutes celles qui préfèrent se trouver dans leurs mannequins anorexiques et actrices retouchées préférées. Alors un peu de courage, un peu d'honnêteté, mettons-nous à nue.

FLUSCH

Le style est clair, limpide ; que de souvenirs. Qui ose dire que plus personne ne fait ça ? Mais bien sûr que si, même cette année, malgré la mode passée, et les premiers pas vers la diversité on trouve encore ce style pur - ce flou surcontrasté qui vous permet de réussir chacune de vos photographies - pas très loin d'ici.

Je dis ça pour me défendre, mais en réalité, j'ai un peu honte de vous montrer cette photo. Elle me rappelle mes dix-sept ans. Quand on imagine encore que le style c'est facile, qu'on peut tout cacher par un peu subtil éclairage. Ce temps est révolu ! Lointain ! Soyez moderne, audacieux. La mode est à quelque chose de plus sale.

IMG_09340

Un peu comme dans les films de Fellini. Vous savez celui qui a fait Casanova, avec sa petite ambiance malsaine, ces couleurs glauques et cette couche de crasse sous laquelle se cachent parfois tant de belles choses. Parfois. Mais vous n'êtes pas venus pour des belles choses, sans quoi vous ne seriez jamais arrivés là.

Alors concluons, comme promis. Pas trois, mais une, et ça suffira.

De toutes façons, je suis de mauvaise humeur cette année. C'est peut être bon signe.

cool

Au pire, si vous n'en avez pas assez : aimez-moi et dites-le.
Peut-être que dans un élan foudroyant de narcissisme, je me mettrais à faire des vidéos.
Moi aussi
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Ca vous effraye ? Rassurez-vous !
Même qu'on finit tous par s'en sortir.
Enfin, au moins, il y a une évolution.

17 juillet 2009

Spirale infernale.

Deux mille neuf est une année scientifique.  Malraux doit se retourner dans sa tombe, sans cesse ; la spiritualité nous a filé entre les doigts. Qu'importe ! Cette année, et donc cette note, sentiront l'éther et le scalpel. Découpons, analysons, étudions, théorisons, avec la vanité des philosophes, des cartésiens. Faisons fi de la religion, de la tendresse qui me pousse à oublier ce projet. Mais l'heure est venue, cette note m'est venue au réveil, rosée d'un rêve perturbant et froid.

Je parlais récemment, avec une consœur de cet éminent problème qu'est l'insatisfaction permanente des bloggeuses, et plus généralement de l'espèce humaine - cependant, nous nous en tiendrons à la première partie, beaucoup plus facile à découper.

[Cette note est dédiée à  une autre consoeur dont la rigueur mathématique et philosophique m'inspire, je dois l'avouer.]

Lesdites bloggeuses ont la peau douce, et si fine - comme leurs idées - qu'elle se déchire au premier coup de cutter. Pour protéger leurs envies, leurs rêves, leurs idées - si fines - des coups de rasoir du Destin, elles ont mis en place un mécanisme étrange d'éternelle insatisfaction. Certaines voudront aimer, d'autres mourir, parfois il s'agira d'un désir de chaque jour, chaque matin renouvellé, amplifié, compliqué : arrêter de se faire vomir, arrêter de se détruire, arrêter de...

En fait, nous ferons aussi l'impasse sur cette deuxième partie. Les désirs qui commencent par s'arrêter de sont spécifiquement irréalisables. Afin d'expliciter le développement de cette insastifaction nous nous appuyerons sur un exemple, que nous appelerons T. T. est doucement folle, mais surtout très perdue. Afin de s'en sortir elle a décidé de s'inventer un rêve, pas un vrai rêve, plutôt un désir, persistant, sans raison d'être. Aimer K. Vous vous demandez pourquoi c'est sans raison ? C'est simple, pourtant. Cherchez. Il ne l'aime pas. Non pas qu'il soit avec quelqu'un d'autre ; simplement, il trouve hors de propos une telle passion, sans racines.

T. décide qu'elle aime K., une grande partie du temps. K. est lui aussi un peu bloggeur, et donc, passablement perdu et malsain. Cependant, plus raisonné que sa camarade joyeusement dépressive, il a jusque là, éviter de rencontrer T. Voir K. devient donc rapidement l'obsession de T., elle focalise sa petite conscience dans la sublimation de ce garçon dont elle ne sait rien qu'une poignée de lignes - écrites dans le seul espoir de séduire un public dont elle réprésente le coeur de cible.

On a donc un projet, qu'on appelle A. Le public, à cet instant, s'arrête sur place, se regarde dans le reflet de l'écran et se demande : "Pourquoi elle va pas l'voir cette conne ?" ou "Pourquoi elle reste avec un con qui veut pas la voir ?". On pourrait le comprendre ; ou lui faire comprendre le danger d'une relation à distance avec une dépressive notoire que K. cherche à éviter à tout prix malgré la douceur de cette petite T. A est aisément réalisable cependant ; il suffit d'un billet de train et d'un effort de volonté. Mais pour ne pas être déçue - ce qui serait irrémédiable, la déception succèdant à toute passion - notre bloggeuse ne vas pas chercher à donner vie à son projet. Elle va s'acharner, au contraire, à la rendre imperméable à la réalité.

On pourrait ici mettre en cause des pans entiers de bibliothèque. Combien d'héroïnes préfèrent une souffrance latente à une défaite franche ? Combien cherchent à gâcher, à échoué, leurs histoires, avec le même acharnement que celui qui veut les réussir ? On pourrait accuser Anna Karénine, en première ; et bien d'autres, plus moderne à sa suite. La mort ne vient qu'après un long désèchement des mains. Et le désespoir est la première source de ses chaudes larmes que T. aiment à cracher, son téléphone dans une main, une cigarette light dans l'autre.

A cet unique instant, une boucle se glisse. Ou plutot, on se glisse dans une boucle.

Imaginons soudain, K., pris d'un élan de passion, de tendresse, qu'importe, qui prend son téléphone dans une main - un joint dans l'autre - et qui lui propose une rencontre. L'idée peut paraitre incongrue mais vous verrez plutot, au chapitre des études cliniques, que cela arrive plus souvent qu'on ne l'imagine. Le rêve de T. est en péril. Elle sait qu'elle ne séduira pas K., elle imagine même qu'il ne lui plaira pas. Dans un élan de conscience, elle se déclare à elle-même : "Je l'aime bien, je crois, vraiment, mais je ne peux pas quand même le laisser accèder à mes désirs qui perdraient aussitôt toute leur valeur. Ma vie serait vide ; ruinée, à nouveau, en quelques sortes." (1)
On pense, parfois, que cette pensée est malheureusement totalement occultée par le sujet. On notera par ailleurs le style étrangement emphatique.

Afin donc de rendre, son désir irréalisable, elle se protégèra donc derrière un nouveau désir, B, pas plus irréalisable en soit que le premier, mais le conditionnant.
Ici, on dira que B implique A. Tant que B est irréalisé, A est irréalisable.

Elle peut à cet instant inventer tout ce qui lui passe par la tête. Elle commencera évidemment avec un désir sans queue ni tête, comme exiger de savoir ce que désir K., qui n'attend rien de tout ça. Elle peut demander des garanties d'une chose ou d'une autre, exiger un lieu, un jour, le plus innacommodant possible. Elle n'hésitera pas à se compromettre, son seul objectif étant de ne jamais réaliser A, d'en faire son insatisfaction parfaite et éternelle. Si K. la repousse, elle saura réduire B., elle ne demandera qu'à être rassurée ; si K. est tendre avec elle, elle lui reprochera le passé, exigent de la cohérence, ou une preuve de changement.

Reprenons notre exemple.
Admettons que K., poussé par une passion soudaine ait décidé d'accepter de la voir ; celle ci en profite pour se rapprocher, mais refuse à nouveau de le voir ; elle désire de la douceur et de la confiance. K. continue donc ses efforts, il la met en garde contre lui et ses passions/pulsions ; elle y croit - à raison - et demande, cette fois, - que dis-je, exige ! - un café et de la bonne humeur, une longue discussion dans un parc innaccessible, peu importe, elle cherche à le faire fuir, mais il s'accroche, et résiste, désireux de démonter cet immonde manège.

On a donc, une boucle.
Tant que A est irréalisable,
On attend B. B impliquant A.
Si B est réalisable, A l'est.
Avant que A ne soit réalisé,
On créé une envie C tel que
C implique B qui implique A.

Le mécanisme devient infini. A C succèdent D, E, F. On remarque que T. devient fuyante, perdue entre l'envie de réaliser l'envie première et cette voix dans sa tête - (voir 1) - revient aussitôt ; évitant l'effondrement au dernier moment, elle s'invente une nouvelle envie ; ôtant cette fois à K. toutes ses chances et nous évitant une plongée dans le terrible paradoxe de l'infini. Sa dernière envie n'est pas à proprement parler une nouvelle envie ; c'est un devoir qu'elle s'invente pour couper à tout ceci. "Je ne peux pas, je dois voir Q."

Tout est fini pour K., qui lassé, énervé, retrouve sa colère de T. ; qui, quant à elle, se trouve heureuse d'avoir fait réalisé une partie de ses envies ; elle s'imagine l'aimer encore plus fort ; l'envie A n'en devient que plus grande. K. ne le sait pas, mais il sera désormais encore plus difficile de fuir T. ; ses efforts se retournent contre lui. Personne n'échappe à la spirale démoniaque des bloggeuses. Il s'en rend compte, trop tard ; sa haine déborde, il devient passablement blessant.

Elle s'en glorifie, ouvre délicatement sa peau fine et douce ; un instant, elle est cette héroïne tournmentée. Elle s'endort dans d'autres bras ; elle rêve aux trains qui lui rouleraient dessus, pour l'éternité.

26 avril 2008

Nouvelle donne, nouvelle main.

Un an et demi s'est écoulé mais en soit rien a changé sous le soleil. On retrouve toujours les mêmes demoiselles, à genoux au dessus de leurs toilettes, les jeunes premiers qui se ridiculisent avec des poèmes aux rimes si pauvres qu'elles en feraient blanchir un somalien, les minettes, leurs pantalons slims et les cigarettes light dont la fumée bleutée brûle leurs prunelles irisées de larmes. Rien ne changent vraiment que leurs adresses, que leurs designs noirs et blancs, parfois illuminés d'une touche de rouge, de gris clair.

J'avais dit, mais je mens, que je me présenterai, je m'appelle Flusch, comme Flunch, ou comme Flash, mais avec un "u". J'ai maintenant vingt et un an, et je me porte bien. Moi. J'ai bien essayé d'avoir des troubles psychiques, j'ai essayé de pousser des psys à me trouver des maladies, mais ils ne m'ont trouvé que des médicaments. Je les ai offert à Dépressive Anonyme. Je suis bonne. Dites le. Criez le. Finalement, je suis saine, mais je fais avec. J'aurais préféré être traumatisée dans mon enfance, mais avec le recul j'aime bien traumatiser. Je suis une fille bien, et vous ?

Mon blog aussi va bien, je sais que vous ne commentez pas, mais je comprends, je vous intimide. Pitoyables êtres humains. Les recherches à la mode, en cadeau pour vous, soyez branchés.

"eraserhead", "Dvotchka", "sidaïque", "wendy!I'm home", "sidaique", "dvotchka.canalblog" et "phrase compliquée".

Oh, j'aime la dernière !
Je me sens si blog.

18 janvier 2007

Wendy, I'm home !

Ventre gonflé, sucs cathartiques
Victime expiatoire sur l'autel équarrie
Défroques égouttées aux marches ternies
De l'amour-propre syphilitique.

Forcément quand on lit ça on se dit qu'on a pas très envie de commencer un blog, parce que c'est bien joli la poésie, mais là ça veut pas dire grand chose. Je vous accorde que peut être que je suis bête mais il me semble que là y a des adjectifs qui servent plus à montrer qu'on connait des mots compliqués qu'autres choses. Ceci dit c'est quand même classe de placer "cathartique", "équarrie" et "syphilitique" dans la même phrase, même au Kamoulox Kad & O ils osent pas, c'est dire.

Pour les éventuels fans, vous trouverez la suite de cette "peaux & cie" à cette adresse http://dvotchka.canalblog.com/. D'ailleurs, pour ne pas vous perdre tout de suite laissez moi glisser une phrase compliquée à mon tour :

L'atrophie de l'opercule de ma prunelle est pour une dillatation synaptique et sidaïque de mon amour éviscéré pour le saumon rose et le vin chaud.

Ca vous a plu ?

Pour les autres, rassurez vous, je n'utilise pas des mots à trois syllabes avec des h et des y partout sans raison valable, je suis normale. Moi.

Nous développerons "moi" la prochaine fois.

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